mardi 30 septembre 2008

VERBES DE L'ANXIETE AU SEIN D'UNE ENTREPRISE NARCISSIQUE

Enregistrement JUNGENWOHNEN (homme de 35/40 ans environ, spécialiste de la logistique, célibataire) 2 Mai 2008, réalisé par Denis Protéor :
L'anxiété au travail je connais bien puisque je suis spécialiste du transport notamment aérien
L'avion avait à peine décollé qu'il fallait s'organiser pour le déchargement
la tension était permanente, j'étais sur deux aéroports
puis je suis venu dans le public où je me suis aperçu que la définition de l'anxiété était différente
la définition de l'urgence me faisait rire
pour des délais de quelques heures dans le privé je passais à quelques jours dans le public
je respirais
je dirigeais la lingerie générale
j'avais à faire avec un fournisseur qui ne respectait aucune consigne
pourtant l'entreprise se trouvait pieds et poings liés avec lui
elle ne pouvait pas s'en séparer, on me disait c'est politique
j'étais donc pris en étau entre un fournisseur fantaisiste et mes clients
de plus mon directeur n'avait pas les mêmes vues que moi sur la stratégie du service
en fait un nouveau directeur, le précédent et moi étions d'accord
et c'est devenu insoutenable
ce nouveau directeur exigeant des objectifs sans me fournir les éléments
ce nouveau directeur était une femme qui a su inventer des rivalités au sein du service
et des personnes avec lesquelles je m'entendais sont devenues des ennemis
elle leur faisait miroiter des évolutions
or dans le public une évolution signifie plus de responsabilité non pas plus d'argent car l'échelle des grades dicte l'augmentation de la rémunération
et il y eut une campagne de dénigrement avec lettres anonymes !
Envoyées à ma direction mentant sur ma présence effective à mon poste la transformant en absence chaotique
et d'un coup les remises en cause face à mes agents et adjoints s'accumulèrent
mon personnel proche de la mutinerie
mon autorité sapée
mon successeur s'est d'ailleurs accaparé mon mérite puisque j'avais remis aux normes d'hygiène la lingerie et on dit aujourd'hui qu'il en est l'auteur
il faut plus d'une année pour une telle opération, il y est depuis trois mois
à l'époque je me suis mis à douter réellement de moi
ce qui m'a sauvé c'était mon contact avec la psychologue de l'entreprise et une partie de mon équipe m'était restée fidèle
la calomnie continuait, la direction fin de non-recevoir
dans le public demeure l'impunité
pour être virer il faudrait tuer son chef
une mauvaise note sur un dossier personnel ne coûte rien
le revers de la médaille c'est le harcèlement comme pratique admise !
J'ai vu des contrats aidés harcelés parce que des agents faisaient une crise de pouvoir
dans le privé les choses sont plus chirurgicales, moins traînantes, plus rampantes, plus discrètes
dans le public on ne se cache pas
je m'en suis sortis en changeant d'établissement mais j'entends encore circuler des bruits me concernant là-bas
j'ai culpabilisé très vite
malgré des preuves de mon efficacité
celui qui a mené la campagne de dénigrement était un ancien copain de classe !
Sa réputation douteuse déborde de l'établissement, cela me console
de plus je dois dire que pendant la période sombre de cette histoire j'étais en stage de direction donc éjectable, alors que maintenant je suis fonctionnaire
finalement je me dis que dans le privé l'angoisse du rendement est plus forte que ces mesquineries de ronds de cuir
mais je ne suis jamais ennuyé
dans le publique l'angoisse est personnelle et je sais que ma réaction sera violente en cas de harcèlement car j'ai le pouvoir en tant que directeur-adjoint
être un bon soldat qui exécute les ordres et accepte de la matraque c'est terminé
je me rappelle que la psychologue de l'établissement précédent m'avait rassuré en me confiant que je n'étais pas la seule victime
les comploteurs se débinent toujours entre eux, la loyauté n'étant plus de mise
le méchant ne respecte pas le méchant
le courtisan des privilèges aime la bassesse comme le subordonné cherche à comprendre l'efficacité
j'ai souffert de la trahison de mes adjoints
ils m'ont planté aussi et j'ai cru que je ne parvenais pas à obtenir l'adhésion de mon équipe
bien que ma conviction aille au management participatif et non pas autoritaire
je n'ai pas le syndrome du chef de service dit petit chef
et cette déloyauté me menace
oui je connais mes points faibles et forts
et mes points forts peut-être m'apporteront encore une trahison
je crois avoir un grand sens de la communication et à mon avis cela pourrait me nuire !
La côte de popularité est à manier avec des pincettes dans le publique
puisque l'argent apparaît avec parcimonie, il nous reste la reconnaissance par les pairs
je ne parle pas de l'hypocrite système de notation
on est toujours bien noté parce que si on est mauvais on vous passe dans un autre service
mais pour passer dans un autre service il faut avoir une bonne notation
donc dans le publique on se refile les mauvais d'un service à l'autre
moi directeur-adjoint je ne veux des mauvais dans mon service donc je les repasse à d'autres en affirmant qu'ils sont des bons !
L'autre reconnaissance plus fiable est celle des clients
ils ne peuvent que reconnaître ou pas le bon travail
il ne faut pas non plus occulter la convoitise
les employés se jalousent les uns les autres
une auto de trop, un voyage en plus sont enviés
rester discret est une bonne stratégie humaine
et je ne sais plus avec quelle chronologie il faut voir ces événements
la convoitise par rapport à mon mode de vie, mon poste, mes opinions, ma personnalité

ESSENCE


lundi 15 septembre 2008

ARTIST ACTIVITY / DENIS PROTEOR




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SE DEMASQUER AVEC JOIE

SE DEMASQUER AVEC JOIE