vendredi 31 août 2007

OBJETS D'EXPLORATION

AVERTISSEMENT : TOUTES MES PHOTOGRAPHIES SONT EN ARGENTIQUE NON RETOUCHEES ET NON RECADREES (à l'exception parfois de certains vidéogrammes)

Mes photographies existent ou peuvent exister à plusieurs exemplaires (tous formats confondus ) mais en nombre limité de tirages comme suit :

TIRAGES :
- ceux issus de l'investigation concernant la place du Cadavre humain : jusqu'à 2 exemplaires
- ceux issus des cérémonies de la recherche des états seconds : jusqu'à 4 exemplaires
- ceux issus de mon exploration de la végétation forestière : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux issus de mon exploration des cliniques vétérinaires : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux issus de mon exploration des sites de traîtement du déchet : jusqu'à 4 exemplaires
- ceux issus des "Prisonniers du Feu" : jusqu'à 3 exemplaires
- ceux issus de la "Technique de la Pitié" : jusqu'à 2 exemplaires
- pour les eaux, les cieux et les phénomènes lumineux : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux des Mises bas et de l'Equarrisseur : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux des inflorescences : jusqu'à 3 exemplaires
- ceux des Lieux sans nom : jusqu'à 5 exemplaires

proteord@yahoo.fr

samedi 25 août 2007

LES NUS CONTRAIRES

Suivre le psychopompe.

UN TRI

L'autre nuit je disais au Fantôme de l'Espace : "Non je ne m’intéresse pas à tout et oui j’ai opéré un grand tri dans ce que je veux représenter par photo, vidéo, texte. Comme tu l’as peut-être deviné je cherche à clarifier la notion de pureté. Pour moi, seul ce qui est incertain est pur. "
www.denis-proteor.net

UN NU


L'AUTRE NUE
Comme il existe de fausses fraternités qui provoquent des guerres hypocritement désavouées, de faux amis et de faux ennemis, et parce que l’ennemi (tout faux qu’il soit) a grandi ; représenter s’est complexifié. C’est un conflit probablement inachevé que de donner à voir une représentation de l’autre nue. Il m’a fallu partir de réactions personnelles et de complicités heureuses en comptant sur ma singularité. J’ai donc pensé à une théâtralisation de la nudité féminine et de la bataille que je perçois sans cesse en elle. J’ai bien entendu préféré un théâtre anonyme à un autre notoire, d’où, peut-être parfois, une intimité dans mes photographies qui exclut le spectateur parce qu’elles ne sont plus démonstratives selon la reproduction… Ainsi peut-on croire que j’utilise un théâtre de la soumission demandée et de la domination espérée qui irait, comme il se doit, avec un goût de la bataille… C’est vrai, cependant que les morts dont je vais parler entre deux nues ne proviennent pas des victimes de la bataille !

Le Fantôme de l'Espace



Samedi 16 Juin 2007, extraits de presse retrouvés.
LE ROI DU TOURNIS RIT DU TOURNOI
Dans LA TRIBUNE DE GENEVE ( 14-16 mai 2005) :
"Denis Proteor oriente son regard exactement là où le reste du monde préfère détourner les yeux."
Dans LE TEMPS (21 mai 2005) Elisabeth Cardon écrit : "Les images de Denis Proteor vous enferment dans un système analogique et fougueux. Une fougue avec laquelle il fait plus que user son regard. Il la vit avec celles qu'il appelle ses Complicités artistiques, dans des Cérémonies quasi chamaniques qu'il filme et photographie."
Dans PROFIL (mai 2005) Katrin Monteux écrit : "Denis Proteor traque autrement dit des réalités qui ne sautent pas aux yeux de tous... Un monde en perpétuelles compositions et décompositions. Transformations. Mouvements."

mercredi 22 août 2007

BOIS BLEU (avec Hazomangamboto)

BOIS BLEU (CONTE ET COMBINATOIRE 01-0310)


Il sent sa merde et se retourne vers son sac de voyage, son énième. Il s’appelle complètement Hazomangamboto, plus rapidement « Hazo ».
Sur son île il avait entendu la chanson de l’errance interminable de celui qui ne cesse de se battre pour sa propre indépendance, pour un esprit des lois inconnu des hiérarchies et difficile à maîtriser au cours d’une existence des souffrances de guerrier (satisfait par son sort) cependant au moins représenté par celui-ci !
Garages, balais, chantiers, manœuvres, mines, prisons, regards, silences, Hazo continue malgré les blessures une route qui est violée par l’emprise de la roue. Ainsi jamais ne pourrait-il employer la formule
« rouler nuit, jour jusqu’à devenir soûl. » Ne serait-ce pas plutôt
« sourd » ? Et était-ce la seule raison qui avait poussé Hazo sur les chemins de la débrouille ayant une source profonde ? Les Zébus.
Les Zébus comme les Yacks sont respectés mais toujours victimes d’immolation. Et Hazo ne peut pas le supporter. Son affectivité structurée par l’admiration qu’il porte aux Animaux et aux Arbres ne peut non plus admettre une cause spirituelle à l’immolation des Zébus sur son île d’origine. Les confréries ne tardèrent pas à lancer « Haro sur Hazo ! » Et Hazo dut fuir en promettant un futur cataclysme porté par tous les natifs des sanctuaires naturels qui n’ont toujours pas compris que le seul trésor dont la dictature de l’industrie ne parvient pas à s’emparer est la terre de la magie de la marche des gardiens de trésor.
Hazo qui a fait la route aux Etats-Unis sait de quoi il parle. Là-bas la respiration est fondée sur trois piliers : l’utilisation de substances psychoactives, le bénéfice qu’il est possible de tirer d’autrui, l’expiation (quand la terre tremble !). Conséquemment les Tricains Amers pensent que la consommation d’un psychotrope se compare à un
« tromba » (une possession) et cette tribu qui est terrorisée par la main aux fesses laisse se dessécher ses femelles ! Oh, comme la colère d’homme libre tient bien Hazomangamboto. Ensuite Hazo s’est retrouvé en Europe où il donna à lire en quelques écrits ses aventures et blessures de guerrier renouvelé. Il vit tout de suite que la caste appelée
« les critiques » ressemblait à s’y méprendre à une autre dénommée « les huissiers ». En effet le rôle des huissiers consistait, sauf erreurs ou omissions, à prélever un certain « dû » sur une dette de laquelle il ne voulait connaître ni le début ni la fin. La merde qui s’avérait être sienne et que Hazo sentait tout à l’heure avait déjà disparu dans le gouffre sanitaire de la prison d’où le vagabond sortit en quatrième vitesse. Les Arbres s’élèvent maintenant tels des geysers autour de Hazomangamboto et à la première occasion il raccommodera son énième sac de voyage.

Esprit Vengeur (2)


Esprit Vengeur

Esprit Vengeur veille sur moi
car c'est toujours l'esprit qui se venge.

proteord@yahoo.fr

mercredi 15 août 2007

LISTE DE GUERRIER NU

Ivresse-savante
Ame sauvage
Enregistrement vidéo
Cérémonies
Fulguration
Dessin
Contes
Accrochages
Expositions
Forêts
Foudre profonde
Eaux et cieux
La Crypte de l'Anonymat
Musée de la justice et de l'injustice
Musée de la prostitution
Musée du corps de l'écrit dit
Musée de la cage
Les Enigmes de la représentation morale
Tri des Tournis
Mises bas
Les sortilèges de la domestication

LES TROIS POLES


Trois pôles :
la chair,
l'espace,
le sort.

mardi 14 août 2007

jeudi 9 août 2007

LA CHRONOLOGIE

N'en ressentant aucune envie auparavant, c'est seulement en an 2000 que j'ai décidé de divulguer les resultats de mes travaux commencés vers 1989. Ma première exposition date de cette époque et mon premier livre ("PARTS POUR L'AME-CHAUDRON, Editions Marval) est paru en 2001. Je fus alors confronté à la "diffusion artistique" qu'un propriètaire de galerie crut me résumer ainsi : "Quand tu sors de chez toi c'est avec ton moi-social; ton moi-artiste reste à la maison". Mais par définition un artiste n'a, en quelque sorte, besoin de personne (tant sa liberté grossit à vue d'oeil). Je me souviens de la douceur de mon anonymat qui m'a apporté une aisance de manoeuvre heureusement conservée. Maintenant ce qui m'intéresse avant tout dans la diffusion c'est la perturbation. Je veux apporter des éléments nouveaux qui provoquent des failles et des incertitudes. Ceci est la Réalité. Quant au Concret...Il faudrait des éditeurs et des galeries qui à leur tour veulent faire oeuvre. Ceci étant, maintenant que ma concentration s'est affinée, la diffusion artistique doit préserver mon indépendance. Les contacts, les réseaux, les rendez-vous, les projets, les financements ne reflétent jamais l'incandescence de l'artiste ; ils veulent surtout l'identifier. Les décalages restent douloureux. Trop peu d'argent, combines de survie pour l'artiste. Et face à lui : parasitages, foirades, susceptibilité déplacée, convoitise, mythomanie... et rareté de la bonne personne. C'est comme si l'artiste se voyait assigner ce poste affolant de l'animal en sacrifice ou pire du fou marrant, de l'excentrique au bout du compte rattrapé par les Moeurs.
Pour ma part, la diffusion de ce grand corps qui doit incarner mon oeuvre veut respecter son fondement : un enchantement qui ne se dépareille pas de l'épouvante. Ceci pour mon intention déclarée ; il en va autrement pour mon intention secréte.
Ce que je donne à voir, ce que j'expose, ce que je publie doit conserver le caractère du... tremblement.

mardi 7 août 2007

L'ENERGUMENE ET LE GOUT DE LA DELIVRANCE

Pour cette exposition (pendant que je travaillais dans un hôpital en tant qu'artiste invité -depuis plus de deux ans- avec des personnes atteintes de graves altérations neurologiques) :

"L’âme-chaudron de Denis Proteor absorbe depuis des années la féérie présente, quoiqu’il en soit ou en coûte, pour la régurgiter, voire l’éjaculer à la face des aventures corporelles et de leurs révolutions. Denis adore. Denis court les forêts. Denis est revenu du Monde des Morts. Il n’a de cesse de rechercher puis de révéler l’extase… Son utilisation de tout médium le montre comme l’enfant dans son rapport magique avec les étendues ci-devant. Vidéo, recherche sonore, dessin, photographie viennent avec aisance et préoccupation pour s’atteler à la conception d’un langage au charme violent. Denis enquête et donne ses découvertes et celles-ci étonnent, heurtent, ravissent avec parfois même des perforations. Regardez et écoutez ces forêts en contre-jour, ces cadavres drapés, ces maisons ruinées, ces jeunes femmes s’abandonnant, la lumière qui passe, une musique qui se touche, des convergences vers des rivages extatiques. Denis Proteor effrite des blocs de terre et recueille une semence dans ses paumes. Vous, face à une œuvre de Denis, puiserez dans l’alerte qui sourde de votre âme. Denis Proteor, à partir de Novembre 2004 jusqu’en Avril 2005, expose successivement à la Heart Galerie et à l’Institut Néerlandais (Paris, Novembre-Décembre), au Musée de la Photographie (le FOAM d’Amsterdam, Janvier-Février) et au Centre de la Photographie (Genève, Avril)." YANNICK BLAY, Octobre 2004
T : 01 48 07 22 92 /06 98 02 53 83 / 06 60 03 19 55

samedi 4 août 2007

IL FAUT CONTINUER DE DANSER, 3


IL FAUT CONTINUER DE DANSER, 2


vendredi 3 août 2007

LES CONTES ET LES COMBINATOIRES

CONTE ET COMBINATOIRES 0304
La guerre commença avec une échéance devinée : le guerrier uniquement gagnerait. Quel serait le butin ? La combinaison.

L’odeur du danger dans les narines, le guerrier Hüyük n’en suivait pas moins son plan de bataille. D’abord continuer l’avancée sans être gêné dans son action par ses alliances. Hüyük était donc au bivouac à préparer ses armes, la mesure de la mesure due à son sens de la quantité, la conduction associée à l’euphorie, les pièges de la configuration. Face à la nuit hors du destin, le guerrier incanta « J’ai brûlé mon étoile ? Non, l’étoile m’a brûlé. »

Que de tristesse dans la voix de Hüyük ! Mais au fait, quel était l’ennemi de ce guerrier-là ? L’incroyant du savoir, un roi du désert. Et un frisson d’effroi parcourut le guerrier... Une Chauve-Souris venait de la frôler. Le talon lui chatouillait; à l’évidence la petite peste l’avait percé et s’envolait gorgée de sang. Ce fut elle que le guerrier incanta encore : "Emmène mon sang dans la nuit complète."

RISTORANTE (conte et combinatoire 0305)
Fréquenter les lieux de rassemblements, au Mexique d’accord, ailleurs zéro. Et il se trouve des restaurants qui furent frappés par la foudre. Je fus dans l’un d'eux avec les événements suivants.
Un homme, pour dire vrai presqu’un adolescent qui portait ses couilles en boucles d’oreilles (je voyais la scène d’un bout de l’établissement) avait saisi une véritable jeune femme droite et à la force contagieuse. J’envoyai mon Cafard-espion près d’eux pour savoir la finalité de la gestuelle. A l’aide des yeux de mon ami-insecte j’assistai à des répliques univoques. « Eh monsieur Ravioli où dieu sait quoi, ne me touche pas » lui planta la jeune femme comme un i. Le morveux habillé d’un costume et gominé souriait sans l’ombre d’un tressaillement , impertubable considérant l’agitation de cette jeune femme telle toute femelle agitée. « Chérie » osa-t-il (et mon Cafard-espion se frottait les antennes de joie), « ne le prends pas mal, je veux faire connaissance, tu es invitée, merde ! »
« Va t’en lécher les doigts » (adios, blanc-bec, la demoiselle t’assassine. Enfin un peu de divertissement dans ce genre d’endroit). Le petit bonhomme était trop contenu, je prévoyais une réaction brutale et malheureusement les brutes sont faibles. Il plaqua son poing dans le ventre de la belle jeunne femme qui se plia. Mon Cafard-espion se réfugia dans un coin et me montra un spectacle étonnant : la femme ne grimaçait pas de douleur, elle fronçait les sourcils, leurs extrêmités centrales plus basses que les pointes externes. Elle releva la tête à la manière d’une Jument et son crâne enfonça l’apparatus du faux séducteur. J’ai souffert pour lui. Je me souvins qu’à une époque où j’étais entouré de beaucoup d’enfants, parfois l’un d’eux dans la fièvre d’un jeu, celle d’une ivresse bacchique propre à leur âge se cognait à cause de sa taille contre mon aine, mon souffle s’arrêtait net.
Elle et lui étaient le nez à la hauteur des tables. Le maître d’hôtel accourut. Le jeune homme ne perdit pas sa contenance et commencait à afficher un sourire fixe, il préparait une riposte, aussitôt j’ordonnai à mon Cafard-espion de prendre son envol pour lui brouiller la vue. La jeune femme magnifique se redressa et d’un coup d’oeil jaugea sous quel angle elle pourrait assaisonner l’agresseur. Et avec sa paume elle claqua une oreille du souriant emmerdeur. Il tomba. Je rappelai mon Cafard-espion car je craignis pour sa vie suite à un écrasement. Il s’envola et m’offrit une vue panoramique de la salle du restaurant dans le futur, chaises renversées, justice accomplie.

LES COMBINAISONS, 2

Esprit Vengeur veille. Le but principal du Concret est d'empêcher quiconque de choisir ses batailles. Mais Esprit Vengeur veille car c'est d'abord l'esprit qui se venge.

LES COMBINAISONS

La part d'enfance contient la rebellion. Vivre ce qui est pématuré. Avoir déjà un corps historique.

SE DEMASQUER AVEC JOIE

SE DEMASQUER AVEC JOIE