dimanche 28 octobre 2007

vendredi 5 octobre 2007

CROIRE EN LA CORDE

Oui, croire en la corde.

jeudi 4 octobre 2007

RENVERSER


LA QUESTION

Le doute et la réticence que provoquent les photographies explicites viennent du fait qu'elles ne sont liées à rien. Et par rapport à une existence -chacun le sait- c'est impossible : je veux dire ce à quoi les images explicites font allusion ou témoignent c'est l'excitation et la joie que chacun trouve plus et moins ; et ceci reste lié à l'existence. Alors de deux choses l'une : ou bien l'industrie a gagné et a fait avaler que les images à caractère sexuel lui appartiennent, ou bien chacun veut en faire un trésor qui ressemble à des billets de banque, ou bien encore personne ne peut regarder en face cette urgence qui nous ramène au minéral quand nous voulons de la chair. proteord@yahoo.fr

lundi 17 septembre 2007

VOIR PLUS LOIN...

LE CAVALIER AIME LA FILLE DE L'HOMME

LE TOUCHER DE LA DELIVRANCE

ENERGUMENE !

www.flickr.com/photos/denisproteor/

vendredi 7 septembre 2007





AVALEUR DE MOUCHES ET VILAINES FOLLES

Equations de l'avaleur de mouches et des Vilaines Folles (extrait)

88. tempête charnelle + opposition au principe de fabrication = ne jamais être larmoyant + pas de ton familier
89. le présent de la joie + sincérité = archives enterrées + l’ivresse c’est la paix
90. sans retenue + stupéfait = supplices + âme en feu
91. rire + une révolte = fatalité du Musée + entretenir le miracle
92. rire + un enchanteur = une révolte + éjaculations


93. incarner un enchanteur + éjaculations = « Rien ne bouge et tout le monde attend que ça se passe » + la Végétation est le Recommencement
94. celle qui est de plus en plus + l’Ivresse alimente = les femmes perdent la trace + la déclaration péremptoire
95. et il faut de la grandeur pour ne pas s’habituer à l’existence = pourquoi les gladiateurs n'égorgent-ils pas les spectateurs ?

96. opposition totale du corps + l’ennemi du Sort = restauration de la sincérité + la guerre a essaimé
97. sudation et intromission + le baiser ne reconstitue pas = la solennité contre la loi du spectacle + vilaine folle exacte absente
98. les limites des compétences + crachat x salariat = tout le monde attend que ça se passe + expliquer la Muse
99. démaquillage de la muse + aveuglements = l’Adoration + insuffler

100. nous pourrions toujours nous découvrir
dansant dans l’ombre découpée des Arbres
et qui danserait aussi sans tourner autour
étreints, des animaux sur une route
pour aller droit devant
sous tant de pôles
jusqu’aux neiges
pour ensuite redémarrer.

101. Sois à moi ou nous mourrons tous
Car il ne faut pas quitter cette plage.
- Mais qui parle de la quitter…

102. Homme né des fleurs et bercé par l’Océan
Homme né de l’eau des fleurs et de la transmission florale.

103. Vilaines folles
Pour qui sait deviner
Arrivée à la vilaine folle
jusque-là il faut…
car cela fait deviner
refus et concordance trouvent le même canal
un si grand fleuve
petite personne grandissante
une écorce d’Arbre
Une chance
Faire vilaine folle
fait deviner.

104. Retour dans l’âme
Du bon vieux courage
Et la joie est sortie de la cour avec son Ane.

105. la vilaine folle en silence
bruits de vêtement froissés
présente à l’homme ivre
intime écartement qu’elle a
de suite saisi, s’appuyant sur l’une
et l’autre jambe
elle en accentue l’arrondi,
assis derrière l’ivre,
laissant venir une fougue
j’acquiesce l’extrême rondeur qui entraîne l’excès
raccourci du contraste.

106. plus aucun animal ne stoppe au son de la voix
et j’émerge réptile humide d’herbes profondes
je rejoins une baraque sur la berge
j’ouvre depuis longtemps la petite porte
l’éclairage bleui sur la table couverte d’ossements
sous un toit de dépouilles suspendues
jusqu’à tasser tant de substance
que la maisonnette entremêlée aux marguilliers
fait étoile dont il est question dans les chuchotements de tous les montres.

107. commissures x plis x ridules + l’Adoration est inconditionnelle = sécrétions + la guerre est un manque de tenue
108. démaquillage x larmes + la pénétration est la reconstitution = marques x rougeurs + je me trompe de femme ivre
109. fluides (salive x sang x sperme) + entrave et dépassement = train de banlieue x nudité de muse + j’insuffle
110. (entrave x expectative x fellation) + représentation sans retenue = fessée pour la muse et fellation pour l’avaleur de mouche + l’ivresse c’est la paix
111. masturbation de la muse + la partie de mes archives que je ne veux pas dévoiler = regard fixe et pénétrant + restauration de la sincérité
112. pénétrations et reconstitutions des chairs + le présent de la joie = esthétique de la plaie et esthétique de la fente + pas de ton trop familier
113. présentation de la rondeur et expectative sans le temps qui passe + pas larmoyant dans l’Adoration = euphorie + opposition au principe de fabrication
114. le corps en morceaux + tempête charnelle = cimetière de centre ville et nudité de la muse + des faiblesses
115. hôtel borgne et nudité de la muse + muse dévergondée = enregistrements pour la mémoire de l’ivresse + la fausse muse
116. parler digressif + chairs à chaque fois déchirées par la venue x l’apparition x l’échéance = sodomie pour la femme ivre + raie culière
117. blessures x déchirures x morceaux + être pris par la main du secret = dessins x photos x vidéos x écrits + une muse écrit ? (vilaine folle !)
118. saisissement + le commencement = fesses écartées de la muse + vraie femme ivre
119. cambrures x orifices + opposition de l’Adoration contre la déclaration péremptoire d’amour = postures (entrave x lieux x mes mains) + le supplice vient qu’il ne se trouve pas deux temps dans l’Incandescence
120. la langue dehors + tout construire = frénésie + l’avaleur de ouches est une vraie victime d’éblouissements
121. expressions faciales de la muse (contentement x douleur (dû au mélange humiliation x troubles de la folle conjointe par son fondement et de l’entrave) x cri venu de loin + un état second reconnu premier = célébrations et rites + les aveuglements de l’homme ivre
122. esthétique de la plaie et esthétique de la fente + parler digressif = blessures x déchirures x morceaux + fesses écartées de la vilaine folle
123. frénésie + d’un type comme moi, les femmes perdent la trace = l’Incandescence perdure en l’absence de l’Ivresse + ne pas s’habituer à l’existence
124. opposition totale du corps et du décor + la guerre a essaimé des valeureux qui s’emmerdent à tous vos anniversaires = opposer le droit à la solennité contre la loi du spectacle + les limites des compétences
125. l’explication du personnage énigmatique de la Muse + commissures x plis x ridules = marques x rongeurs + une révolte
126. rire + incarner un enchanteur = celle qui est de plus en plus nue à chaque fois + le corps en morceaux
127. train de banlieue et nudité vilaine folle + entrave x expectative x fellation = pénétrations et reconstitutions des chairs + enregistrements pour a mémoire de l’ivresse
128. raie culière + saisissement = postures (entrave x lieux x mes mains) + la langue dehors
129. pourquoi les gladiateurs n’égorgent-ils pas les spectateurs ? = restauration de la sincérité = le baiser ne reconstitue pas les chairs + le crachat/le salariat
130. célébrations et rites + démaquillage x larmes = mon âme d’enfant côtoie mon âme en feu + entretenir le miracle
131. la Végétation reste le Recommencement + euphorie = cimetière de centre ville et nudité de vilaine folle + fluides (salive x sperme x sang)
132. masturbation de la vilaine folle + hôtel borgne et nudité de muse = sodomie pour la muse + dessins x photos x vidéos x écrits
133. cambrures x orifices + expressions faciales cri venu de loin = « Rien ne bouge et tout le monde attend que ça se passe. » + décorer un cadavre est une offrande aux vertus du déplacement
134. fou rire + l’ennemi du Sort = sudation et intromission + fausse muse absente
135. démaquillage de la vilaine folle et complicité + sécrétions = les supplices d’un plaisir trop grand qui veut remuer la terre + la fatalité du Musée de l’Erotisme
136. éjaculations + présentation de la rondeur et expectative sans le temps qui passe = regard fixe et pénétrant de la vilaine folle + fessée pour la muse et fellation pour l’avaleur de mouche
137. la langue dehors + opposer le droit à la solennité contre la loi du spectacle = fesses écartées de la muse + tout construire
138. l’Adoration est inconditionnelle + le présent de la joie = postures (entrave x lieux x mes mains) + rire
139. la guerre a essaimé des valeureux qui s’emmerdent à tous vos anniversaires + tempête charnelle = être pris par la main du secret + un état second reconnu premier montre son autorité

dimanche 2 septembre 2007

IL FAUT CONTINUER DE DANSER

http://www.ifilm.com/profile/denisproteor/video/2884651

J'ai la continuité en horreur... Cependant que rien n'a changé : les femmes mendient toujours le Sentiment, et les hommes l'affection des femmes. N'est-ce pas la rançon du salarié ! Dans son isolement à contempler et convoiter les yeux morts des vedettes, le salarié regarde ses mains vides et s'attriste : il n'a pas eu son comptant, sa dose d'imprévu, et il en redemande. Car s'ouvre encore le marché de la chair et ses impératifs : rire, sourire, exulter. Délivrer. Certes il y a la sociabilité mais au moment de la pénétration on s'en fout.

vendredi 31 août 2007

OBJETS D'EXPLORATION

AVERTISSEMENT : TOUTES MES PHOTOGRAPHIES SONT EN ARGENTIQUE NON RETOUCHEES ET NON RECADREES (à l'exception parfois de certains vidéogrammes)

Mes photographies existent ou peuvent exister à plusieurs exemplaires (tous formats confondus ) mais en nombre limité de tirages comme suit :

TIRAGES :
- ceux issus de l'investigation concernant la place du Cadavre humain : jusqu'à 2 exemplaires
- ceux issus des cérémonies de la recherche des états seconds : jusqu'à 4 exemplaires
- ceux issus de mon exploration de la végétation forestière : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux issus de mon exploration des cliniques vétérinaires : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux issus de mon exploration des sites de traîtement du déchet : jusqu'à 4 exemplaires
- ceux issus des "Prisonniers du Feu" : jusqu'à 3 exemplaires
- ceux issus de la "Technique de la Pitié" : jusqu'à 2 exemplaires
- pour les eaux, les cieux et les phénomènes lumineux : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux des Mises bas et de l'Equarrisseur : jusqu'à 5 exemplaires
- ceux des inflorescences : jusqu'à 3 exemplaires
- ceux des Lieux sans nom : jusqu'à 5 exemplaires

proteord@yahoo.fr

samedi 25 août 2007

LES NUS CONTRAIRES

Suivre le psychopompe.

UN TRI

L'autre nuit je disais au Fantôme de l'Espace : "Non je ne m’intéresse pas à tout et oui j’ai opéré un grand tri dans ce que je veux représenter par photo, vidéo, texte. Comme tu l’as peut-être deviné je cherche à clarifier la notion de pureté. Pour moi, seul ce qui est incertain est pur. "
www.denis-proteor.net

UN NU


L'AUTRE NUE
Comme il existe de fausses fraternités qui provoquent des guerres hypocritement désavouées, de faux amis et de faux ennemis, et parce que l’ennemi (tout faux qu’il soit) a grandi ; représenter s’est complexifié. C’est un conflit probablement inachevé que de donner à voir une représentation de l’autre nue. Il m’a fallu partir de réactions personnelles et de complicités heureuses en comptant sur ma singularité. J’ai donc pensé à une théâtralisation de la nudité féminine et de la bataille que je perçois sans cesse en elle. J’ai bien entendu préféré un théâtre anonyme à un autre notoire, d’où, peut-être parfois, une intimité dans mes photographies qui exclut le spectateur parce qu’elles ne sont plus démonstratives selon la reproduction… Ainsi peut-on croire que j’utilise un théâtre de la soumission demandée et de la domination espérée qui irait, comme il se doit, avec un goût de la bataille… C’est vrai, cependant que les morts dont je vais parler entre deux nues ne proviennent pas des victimes de la bataille !

Le Fantôme de l'Espace



Samedi 16 Juin 2007, extraits de presse retrouvés.
LE ROI DU TOURNIS RIT DU TOURNOI
Dans LA TRIBUNE DE GENEVE ( 14-16 mai 2005) :
"Denis Proteor oriente son regard exactement là où le reste du monde préfère détourner les yeux."
Dans LE TEMPS (21 mai 2005) Elisabeth Cardon écrit : "Les images de Denis Proteor vous enferment dans un système analogique et fougueux. Une fougue avec laquelle il fait plus que user son regard. Il la vit avec celles qu'il appelle ses Complicités artistiques, dans des Cérémonies quasi chamaniques qu'il filme et photographie."
Dans PROFIL (mai 2005) Katrin Monteux écrit : "Denis Proteor traque autrement dit des réalités qui ne sautent pas aux yeux de tous... Un monde en perpétuelles compositions et décompositions. Transformations. Mouvements."

mercredi 22 août 2007

BOIS BLEU (avec Hazomangamboto)

BOIS BLEU (CONTE ET COMBINATOIRE 01-0310)


Il sent sa merde et se retourne vers son sac de voyage, son énième. Il s’appelle complètement Hazomangamboto, plus rapidement « Hazo ».
Sur son île il avait entendu la chanson de l’errance interminable de celui qui ne cesse de se battre pour sa propre indépendance, pour un esprit des lois inconnu des hiérarchies et difficile à maîtriser au cours d’une existence des souffrances de guerrier (satisfait par son sort) cependant au moins représenté par celui-ci !
Garages, balais, chantiers, manœuvres, mines, prisons, regards, silences, Hazo continue malgré les blessures une route qui est violée par l’emprise de la roue. Ainsi jamais ne pourrait-il employer la formule
« rouler nuit, jour jusqu’à devenir soûl. » Ne serait-ce pas plutôt
« sourd » ? Et était-ce la seule raison qui avait poussé Hazo sur les chemins de la débrouille ayant une source profonde ? Les Zébus.
Les Zébus comme les Yacks sont respectés mais toujours victimes d’immolation. Et Hazo ne peut pas le supporter. Son affectivité structurée par l’admiration qu’il porte aux Animaux et aux Arbres ne peut non plus admettre une cause spirituelle à l’immolation des Zébus sur son île d’origine. Les confréries ne tardèrent pas à lancer « Haro sur Hazo ! » Et Hazo dut fuir en promettant un futur cataclysme porté par tous les natifs des sanctuaires naturels qui n’ont toujours pas compris que le seul trésor dont la dictature de l’industrie ne parvient pas à s’emparer est la terre de la magie de la marche des gardiens de trésor.
Hazo qui a fait la route aux Etats-Unis sait de quoi il parle. Là-bas la respiration est fondée sur trois piliers : l’utilisation de substances psychoactives, le bénéfice qu’il est possible de tirer d’autrui, l’expiation (quand la terre tremble !). Conséquemment les Tricains Amers pensent que la consommation d’un psychotrope se compare à un
« tromba » (une possession) et cette tribu qui est terrorisée par la main aux fesses laisse se dessécher ses femelles ! Oh, comme la colère d’homme libre tient bien Hazomangamboto. Ensuite Hazo s’est retrouvé en Europe où il donna à lire en quelques écrits ses aventures et blessures de guerrier renouvelé. Il vit tout de suite que la caste appelée
« les critiques » ressemblait à s’y méprendre à une autre dénommée « les huissiers ». En effet le rôle des huissiers consistait, sauf erreurs ou omissions, à prélever un certain « dû » sur une dette de laquelle il ne voulait connaître ni le début ni la fin. La merde qui s’avérait être sienne et que Hazo sentait tout à l’heure avait déjà disparu dans le gouffre sanitaire de la prison d’où le vagabond sortit en quatrième vitesse. Les Arbres s’élèvent maintenant tels des geysers autour de Hazomangamboto et à la première occasion il raccommodera son énième sac de voyage.

Esprit Vengeur (2)


Esprit Vengeur

Esprit Vengeur veille sur moi
car c'est toujours l'esprit qui se venge.

proteord@yahoo.fr

mercredi 15 août 2007

LISTE DE GUERRIER NU

Ivresse-savante
Ame sauvage
Enregistrement vidéo
Cérémonies
Fulguration
Dessin
Contes
Accrochages
Expositions
Forêts
Foudre profonde
Eaux et cieux
La Crypte de l'Anonymat
Musée de la justice et de l'injustice
Musée de la prostitution
Musée du corps de l'écrit dit
Musée de la cage
Les Enigmes de la représentation morale
Tri des Tournis
Mises bas
Les sortilèges de la domestication

LES TROIS POLES


Trois pôles :
la chair,
l'espace,
le sort.

mardi 14 août 2007

jeudi 9 août 2007

LA CHRONOLOGIE

N'en ressentant aucune envie auparavant, c'est seulement en an 2000 que j'ai décidé de divulguer les resultats de mes travaux commencés vers 1989. Ma première exposition date de cette époque et mon premier livre ("PARTS POUR L'AME-CHAUDRON, Editions Marval) est paru en 2001. Je fus alors confronté à la "diffusion artistique" qu'un propriètaire de galerie crut me résumer ainsi : "Quand tu sors de chez toi c'est avec ton moi-social; ton moi-artiste reste à la maison". Mais par définition un artiste n'a, en quelque sorte, besoin de personne (tant sa liberté grossit à vue d'oeil). Je me souviens de la douceur de mon anonymat qui m'a apporté une aisance de manoeuvre heureusement conservée. Maintenant ce qui m'intéresse avant tout dans la diffusion c'est la perturbation. Je veux apporter des éléments nouveaux qui provoquent des failles et des incertitudes. Ceci est la Réalité. Quant au Concret...Il faudrait des éditeurs et des galeries qui à leur tour veulent faire oeuvre. Ceci étant, maintenant que ma concentration s'est affinée, la diffusion artistique doit préserver mon indépendance. Les contacts, les réseaux, les rendez-vous, les projets, les financements ne reflétent jamais l'incandescence de l'artiste ; ils veulent surtout l'identifier. Les décalages restent douloureux. Trop peu d'argent, combines de survie pour l'artiste. Et face à lui : parasitages, foirades, susceptibilité déplacée, convoitise, mythomanie... et rareté de la bonne personne. C'est comme si l'artiste se voyait assigner ce poste affolant de l'animal en sacrifice ou pire du fou marrant, de l'excentrique au bout du compte rattrapé par les Moeurs.
Pour ma part, la diffusion de ce grand corps qui doit incarner mon oeuvre veut respecter son fondement : un enchantement qui ne se dépareille pas de l'épouvante. Ceci pour mon intention déclarée ; il en va autrement pour mon intention secréte.
Ce que je donne à voir, ce que j'expose, ce que je publie doit conserver le caractère du... tremblement.

mardi 7 août 2007

L'ENERGUMENE ET LE GOUT DE LA DELIVRANCE

Pour cette exposition (pendant que je travaillais dans un hôpital en tant qu'artiste invité -depuis plus de deux ans- avec des personnes atteintes de graves altérations neurologiques) :

"L’âme-chaudron de Denis Proteor absorbe depuis des années la féérie présente, quoiqu’il en soit ou en coûte, pour la régurgiter, voire l’éjaculer à la face des aventures corporelles et de leurs révolutions. Denis adore. Denis court les forêts. Denis est revenu du Monde des Morts. Il n’a de cesse de rechercher puis de révéler l’extase… Son utilisation de tout médium le montre comme l’enfant dans son rapport magique avec les étendues ci-devant. Vidéo, recherche sonore, dessin, photographie viennent avec aisance et préoccupation pour s’atteler à la conception d’un langage au charme violent. Denis enquête et donne ses découvertes et celles-ci étonnent, heurtent, ravissent avec parfois même des perforations. Regardez et écoutez ces forêts en contre-jour, ces cadavres drapés, ces maisons ruinées, ces jeunes femmes s’abandonnant, la lumière qui passe, une musique qui se touche, des convergences vers des rivages extatiques. Denis Proteor effrite des blocs de terre et recueille une semence dans ses paumes. Vous, face à une œuvre de Denis, puiserez dans l’alerte qui sourde de votre âme. Denis Proteor, à partir de Novembre 2004 jusqu’en Avril 2005, expose successivement à la Heart Galerie et à l’Institut Néerlandais (Paris, Novembre-Décembre), au Musée de la Photographie (le FOAM d’Amsterdam, Janvier-Février) et au Centre de la Photographie (Genève, Avril)." YANNICK BLAY, Octobre 2004
T : 01 48 07 22 92 /06 98 02 53 83 / 06 60 03 19 55

samedi 4 août 2007

IL FAUT CONTINUER DE DANSER, 3


IL FAUT CONTINUER DE DANSER, 2


vendredi 3 août 2007

LES CONTES ET LES COMBINATOIRES

CONTE ET COMBINATOIRES 0304
La guerre commença avec une échéance devinée : le guerrier uniquement gagnerait. Quel serait le butin ? La combinaison.

L’odeur du danger dans les narines, le guerrier Hüyük n’en suivait pas moins son plan de bataille. D’abord continuer l’avancée sans être gêné dans son action par ses alliances. Hüyük était donc au bivouac à préparer ses armes, la mesure de la mesure due à son sens de la quantité, la conduction associée à l’euphorie, les pièges de la configuration. Face à la nuit hors du destin, le guerrier incanta « J’ai brûlé mon étoile ? Non, l’étoile m’a brûlé. »

Que de tristesse dans la voix de Hüyük ! Mais au fait, quel était l’ennemi de ce guerrier-là ? L’incroyant du savoir, un roi du désert. Et un frisson d’effroi parcourut le guerrier... Une Chauve-Souris venait de la frôler. Le talon lui chatouillait; à l’évidence la petite peste l’avait percé et s’envolait gorgée de sang. Ce fut elle que le guerrier incanta encore : "Emmène mon sang dans la nuit complète."

RISTORANTE (conte et combinatoire 0305)
Fréquenter les lieux de rassemblements, au Mexique d’accord, ailleurs zéro. Et il se trouve des restaurants qui furent frappés par la foudre. Je fus dans l’un d'eux avec les événements suivants.
Un homme, pour dire vrai presqu’un adolescent qui portait ses couilles en boucles d’oreilles (je voyais la scène d’un bout de l’établissement) avait saisi une véritable jeune femme droite et à la force contagieuse. J’envoyai mon Cafard-espion près d’eux pour savoir la finalité de la gestuelle. A l’aide des yeux de mon ami-insecte j’assistai à des répliques univoques. « Eh monsieur Ravioli où dieu sait quoi, ne me touche pas » lui planta la jeune femme comme un i. Le morveux habillé d’un costume et gominé souriait sans l’ombre d’un tressaillement , impertubable considérant l’agitation de cette jeune femme telle toute femelle agitée. « Chérie » osa-t-il (et mon Cafard-espion se frottait les antennes de joie), « ne le prends pas mal, je veux faire connaissance, tu es invitée, merde ! »
« Va t’en lécher les doigts » (adios, blanc-bec, la demoiselle t’assassine. Enfin un peu de divertissement dans ce genre d’endroit). Le petit bonhomme était trop contenu, je prévoyais une réaction brutale et malheureusement les brutes sont faibles. Il plaqua son poing dans le ventre de la belle jeunne femme qui se plia. Mon Cafard-espion se réfugia dans un coin et me montra un spectacle étonnant : la femme ne grimaçait pas de douleur, elle fronçait les sourcils, leurs extrêmités centrales plus basses que les pointes externes. Elle releva la tête à la manière d’une Jument et son crâne enfonça l’apparatus du faux séducteur. J’ai souffert pour lui. Je me souvins qu’à une époque où j’étais entouré de beaucoup d’enfants, parfois l’un d’eux dans la fièvre d’un jeu, celle d’une ivresse bacchique propre à leur âge se cognait à cause de sa taille contre mon aine, mon souffle s’arrêtait net.
Elle et lui étaient le nez à la hauteur des tables. Le maître d’hôtel accourut. Le jeune homme ne perdit pas sa contenance et commencait à afficher un sourire fixe, il préparait une riposte, aussitôt j’ordonnai à mon Cafard-espion de prendre son envol pour lui brouiller la vue. La jeune femme magnifique se redressa et d’un coup d’oeil jaugea sous quel angle elle pourrait assaisonner l’agresseur. Et avec sa paume elle claqua une oreille du souriant emmerdeur. Il tomba. Je rappelai mon Cafard-espion car je craignis pour sa vie suite à un écrasement. Il s’envola et m’offrit une vue panoramique de la salle du restaurant dans le futur, chaises renversées, justice accomplie.

LES COMBINAISONS, 2

Esprit Vengeur veille. Le but principal du Concret est d'empêcher quiconque de choisir ses batailles. Mais Esprit Vengeur veille car c'est d'abord l'esprit qui se venge.

LES COMBINAISONS

La part d'enfance contient la rebellion. Vivre ce qui est pématuré. Avoir déjà un corps historique.

lundi 30 juillet 2007

DEFENDRE SES COULEURS, 2

Les maisons sont cassées.

DEFENDRE SES COULEURS


dimanche 29 juillet 2007

L'OFFRANDE COMMANDE, 2


L'OFFRANDE COMMANDE

L'Offrande -mouvement dont la fin est inimaginable- commande, dicte, brûle le temps.
L'Offrande commande.

jeudi 26 juillet 2007

VERTU OU BIEN SENTIMENT ?

J'ai des vertus mais point de sentiments. Ce qui veut dire que je suis en guerre parce qu'en temps de paix les sentiments étouffent les vertus. D'ailleurs les vertus et le sens de la bataille sont l'apanage de la jeunesse. Ce qui me permet de déclarer "Moi je suis jeune. Toi, pas encore."


Dans la cérémonie de l'Etat Second

Dans la Cérémonie de l'Etat Second tout est interrogations. Chaque Complicité est venue chercher une part soupçonnée au début mais difficilement identifiable puisqu'elle est située dans la région extraordinaire d'une existence. La dite région se situe dans le château de l'intégrité de la personne où l'être est masqué.

SAUTER PAR-DESSUS LE VIDE ET ENREGISTRER LA FELICITE

Apporter un élément que les forces vitales n'avaient pas prévu : quelle prétention ? Non il s'agit d'une ambition.
L'ambition m'intéresse parce qu'elle est liée avec l'indispensable "idée de grandeur" et finalement à la dignité.
Je veux être plus qu'un corps et rendre justice !
Je veux que tous ces corps de femmes qui me sont passés entre les mains et ma chair pénétrante deviennent historiques !

SAUTER PAR-DESSUS LE VIDE


LA NOTE IMPORTANTE

Internet pouvant être à la fois la plus grande poubelle des sociétés et la plus belle bibliothéque (où rien n'est vraiment trié), je neutralise tous les commentaires (venant sur mes blogs) d'autant plus qu'ils ont la teneur de rapports d'inspecteur des travaux finis. Pour m'envoyer des phrases rédigées il est préférable de les adresser à mon mail. Je réponds toujours à la pertinence. Denis Protéor, le Jeudi 26 Juillet 2007, Paris.
proteord@yahoo.fr

mercredi 18 juillet 2007

REVENIR A LA JOIE


dimanche 8 juillet 2007

COMPLETOR IN LABRA, 2


REPONSE "COMPLETOR IN LABRA"

"Le travail de Denis Proteor tend surtout à déranger l'ordre des choses pour nous faire voir le réel "et que les dites choses, enfin, deviennent sérieuses". C'est une déclaration de guerre aux certitudes dans le déreglement des silhouettes et des cadrages "et des techniques personnelles" dont Denis Protéor garde le secret.

Il y a d'abord les lieux où Denis Protéor cherche ses images. Des endroits où personne ne va de gaité de coeur : incinérateur d'ordure, hôpital psychiatrique, morgue, "forêt nocturne, souterrain de peuple mendiant, sudio minuscule de fines jeunes filles". Il y a ensuite le choix des cadrages : un caniveau, l'oeil d'un éléphant, le cadavre d'un oiseau la tête plongée dans l'eau. L'oeuvre "completor in labra" de Protéor oscille entre composition et décomposition, "refonte et transfiguration". Car si la mort a été étudiée par l'artiste, la vie en sa gravité- et l'Eros (dans le sens antique, l'essence) même n'est jamais loin...

Cette ambiguité amène le spectateur au véritable travail de vision. Se déshabituer des certitudes rétiniennes d'abord. Désapprendre à reconnaitre un visage, un animal, un objet comme conformes au réel. Les réenvisager comme on sonderait précisement un cadavre "par définition insodable". De-par sa radicalité ce travail photographique est fait pour "traîter" notre vision du réel "que l'on croit à tort acquise". Mais aussi notre rapport intime à "la décomposition invincible créée par le régne des éléments en constante transformation ." (Jacques STERCHI, "La Liberté", samedi 30 avril 2005, Genève).

TROISIEME JOURNEE DES LIENS MORAUX

Troisième journée.
A cette heure l’enregistrement filmique des animaux antérieurs soignés doit dégager aussi les liens moraux entre les images produites et les autres animaux : le soin, l’attention, l’affection, la dette… Soudain sur mon palier deux oiseaux. Pendant qu’à ma liste d’éléments apparue avec l’investigation concernant le traitement du Déchet (et en réalité l’Irréversibilité), s’ajoutent :
L’équarrissage
Le dépouillage
La mise bas
Les boues
Le brasseur de boues
Les pneus
Les « monstres » (encombrants de grandes dimensions)
Les pesticides
Les engrais sans fin
La barrière d’espèce
La fatigue de la terre
L’usure de la germination
Le trophée et le sacrifice
La chasse et la taxidermie
Le vestige et le moulage
L’infection urinaire
Le partage des héritages
La nécrophilie
La dévoration de l’enchantement
La fuite et le Recommencement
La dérive de la perspective
La conservation du paysage similaire
L’empilement et l’autosimilitude

LA JOIE EST DANS LE TRIOMPHE

proteord@yahoo.fr

LE TRIOMPHE EST DANS LA JOIE


vendredi 6 juillet 2007

LE SECRET

J’ai appris le temps. J’ai appris le nombre. Mais l’horloge ni surtout le cadran ne m’ont convaincu dans mon entreprise de description d’un ordonnancement et d’une partie exempte de mécanique. Ils me limiteraient dans le développement de mon sens des niveaux de la réalité.
Ainsi à l’abri de la maladie assez souvent mais pas du danger (en tant que risques partagés et finalement communion d’esprit) avec lequel je compose, je crois toujours à l’ivresse.C’est à une ivresse spéculative, qui m’empêche de jouir obsessionnellement du cercle des habitudes et du cercle des certitudes, que je crois.
Une investigation telle que « La Zone Elastique » et d’autres avant elle désignées par un sigle personnel, « Autochimie », ont créé des marées en moi. J’entretiens ce mouvement qui n’est pas naturel pour un être humain. « Les Espaces Flottants », donc, reprennent déjà le flambeau. Pour cet avant-goût, j’imagine fort bien deux de mes reflets fraternels, l’investigateur et l’étrange monsieur, converser sous l’égide d’un troisième, le mystérieux « je ».
Suit L’ENERGUMENE ET LE GOUT DE LA DELIVRANCE...
L’énergumène auquel je pense (et que je dois être) ne l’est que parce qu’il veut la délivrance. Laquelle ? L’Ordinaire, la Circonstance, la Conséquence donnent une entrée dans le Concret, le lieu où « tout est mort », où n’est pas reconnu aux Morts eux-mêmes leur rôle de gardes-fous. Alors il se trouve dans le même espace (non sur des emplacements identiques) les niveaux de la Réalité.
La Réalité, je la vois comme des niveaux sans hièrarchie qui confèrent un sens au tourment, à l’épouvante et à l’émerveillement. Leur exploration nécessite un certain comportement, pour ma part celui de l’Energumène. Il agit pour rester hors des dépendances (conformisme dans la révolte, choix inclus dans la délégation, primauté de l’appropriation, psychotropes). Il pratique l’ivresse sans chimie externe mais à partir d'un secret… C’est la grande affaire : l’état second atteint par la force de soi, puisé dans les seules profondeurs de son âme… Le guerrier nu.
Expliquer comment moi, Energumène, je pratique l’état second est inutile. Je sais ce que je dois faire, je sais que je compose des sonorités pendant l’élaboration desquelles je suis déjà hors de moi, je sais que je convie des complicités féminines à des cérémonies dansées, charnelles, au Rite du Recommencement, je sais que nous trouvons le dépassement de nous-mêmes, qu’il y a lancer du cri, pénétrations posées comme reconstitution de la chair, morsures, mémoire cachée, et irrégulièrement accélérations et hébétude, je sais que nous enregistrons toute la cérémonie par la vidéo et la photographie, des larmes uniques sur des sourires silencieux, sur des pâleurs, des rougeurs sous lesquelles ont été déssinés des alphabets, des animaux…
Je sais aujourd’hui que l’état second est en fait premier et qu’il existe des souvenirs qui se forment dans l’ivresse et deviennent inintelligibles dans l’immense Ordinaire. Ainsi ai-je goûté à la Délivrance.
DENIS PROTEOR, Octobre 2004.

dimanche 1 juillet 2007

REPONSE PERMANENTE

Je suis dans la position d’un explorateur qui a pour but d’être un homme-système.
Chaque médium (photo, écriture, vidéo, dessin, recherche sonore, etc.) me conduisant à un niveau de la Réalité (je n’ai pas dit du Concret). Je veux déceler par mon comportement et de tels outils les forces et les mouvements. Les idées m’intéressent peu. D’ailleurs je crois que les problèmes existent en nombre limité, les questions en nombre illimité. Il en va des problèmes comme des domaines d’investigation que je choisis en fonction de leur concentration en exactitudes : la Forêt, la Morgue hospitalière, la Clinique vétérinaire, le Site de traitement du Déchet, etc. où s’agitent et croissent des « genres foudroyants » : le Champignon, la Vilaine Folle, le Cadavre, le Monstre, l’Energumène, l’Arbre, le Mendiant,… Un domaine d’investigation a ses forces, ses mouvements, son nombre de questions.
L’homme-système, que je m’efforce d’être, les entrecroise pour écarter les références culturelles et les repères sociaux, pour voir se profiler d’autres orages, pour créer des failles, pour installer des incertitudes. Est pur ce qui incertain. Un homme-système se nourrit de logique interne et constitue ses organes, sa substance.
Mon comportement est au cœur de mon activité. Je reste étrange. Je viens du Vertige. J’apporte donc le Vertige et on ne doit pas me voir venir. J’ai plus de sens que de sentiments. Voici pour une partie de mon intention secréte… Mais, comme on peut le dire du hasard : le hasard est un secret et je suis sûr de mon secret.
Denis Protéor, Janvier 2005

EPOUVANTE AU MUSEE DE LA PHOTOGRAPHIE D'AMSTERDAM (FOAM), MARS 2005

Het duidelijkst komt die dreiging tot uiting in het klapstuk van de tentoonstelling, de wandvullende fotocollega ‘sans titre’ van Denis Proteor.
We zien naakte lichamen, soms in wellustige seksuele poses, dan weer als grijs vlees op een snijtafel. Twee uitgemergelde oude doden, de gezichten verwrongen, doen akelig veel denken aan beelden van de holocaust.
Het ongegeneerd poserende naakte meisje even verderop kijkt niet veel vrolijker. De geboorte van een kalfje wordt gecontrasteerd door een foto van een plastic emmer met de halfvergane overblijfselen van een menselijk gezicht. Proteors werk is weinig subtiel maar mist zijn uitwerking niet.

MARS 2007

Né dans un avion et formé comme un chimiste qui ne croit pas à une chimie externe à la volonté mais à l'exercice d'une puissance personnelle, c'est dans le Mystère que je m'ébats avec le but de compléter mon être avant de refaire le voyage de la pierre.
Je ne considère pas les médiums artistiques comme des techniques mais telles des effluves de l'esprit qui ne sont solidifiées pour des organes imparfaits ayant le devoir de se rapprocher de la grâce même si, pour ce faire, il faut en passer par les leçons d'épouvante.
En ce moment, je loge et opère à Paris mais la géographie des structures ne m'intéressent qu'à la condition de me fournir mes rations de matière vivante. Je crois plutôt que je suis né dans la Forêt et dans des espaces mentaux que j'ai traversés." Denis Protéor, mars 2007

jeudi 28 juin 2007

LE MAILLAGE

Le TRI DES TOURNIS est à
http://proteordenis.blogspace.fr

Le GOUT DE LA DELIVRANCE est à
http://proteor.blogzoom.fr

LA CRYPTE DE L'ANONYMAT est à
http://proteor.artblog.fr

samedi 23 juin 2007

DANS LA LISTE

Ecriture
Céremonie
Féerie
Enchantement
Cadavre
Offrande
Nudité
Fleur
Arbre
Complicités
Euphorie
Secrets
Animaux
Naissance et mort des animaux
Traitement des déchets

La brouette du zoo ambulant


lundi 18 juin 2007

LES COMBINAISONS, 5

Etrangeté
Photographie
Etat second
Investigateur
Forêt
Mystère
Ecriture
Céremonie
Féerie
Enchantement
Cadavre
Offrande
Nudité
Fleur
Arbre
Complicités
Euphorie
Secrets
Animaux
Naissance et mort des animaux
Traitement des déchets

UNE PISTE, 2


UNE PISTE, 1


DANS LA FORET


samedi 16 juin 2007

SENS DE LA VISITE


ici c'est



des extraits de la musique des cérémonies se trouvent à



des renseignements complémentaires sont à


et


et


vendredi 15 juin 2007

Le goût de la bataille


Etre plus qu'un corps. Armer son envie. Tenir bon. Avoir le sens de la justice. Et avoir le sens de la prémonition.

"DIS-MOI CE QUE JE TE FAIS"


enregistrer la sortie hors de soi


Toutes les Complicités des cérémonies auxquelles j'ai demandées d'écrire se sont exprimées avec une candeur (à garder pour moi) mais sans subtilité ni force, deux éléments présents pendant l'activité cérémonielle, et celle-ci probablement si bien vécue qu'ils restent en elle.

les triomphes complétent l'être


le lieu mieux que l'être


UNE DES LISTES DU NOMBRE DE QUESTIONS PROPRE A UNE INVESTIGATION

Ivresse-savante
Ame sauvage
Enregistrement vidéo
Cérémonies
Fulguration
Dessin pour tout
Contes
Accrochages avec état second
Expositions cérémonielles
Forêts
Foudre profonde
Eaux et cieux
La Crypte de l'Anonymat
Musée de la justice et de l'injustice
Musée de la prostitution pour tous
Musée du corps de l'écrit dit
Musée de la cage
Les Enigmes de la représentation morale
Tri des Tournis
Mises bas
Les sortilèges de la domestication

ECRIRE ET PENETRER

Je filme et je pénétre Amandine. Je nous filme dans un miroir. Et j'ai photographié la vidéo. Le temps a passé. Amandine est je ne sais où. De la photographie à la vidéo, au miroir, à cet après-midi-là et à cette page sur Internet... Ce serait bien volage si (merci à mon armée de spectres !) il n'y avait le corpus de l'oeuvre-créature. Amandine ne serait rien (et d'ailleurs toutes les autres aussi) s'il ne se trouvait pas mes années dans les forêts, les morgues, les cliniques vétérinaires, les sites de traitements de déchets, les hôpitaux psychiatriques, les écoles maternelles et primaires et... tous ces studios et studettes de jeunes filles. Et paralléllement les milliers d'objets engendrés par l'oeuvre-créature (dessins, photos, vidéos, moulages, enregistrements de mon langage musical, etc.) gardés par mes archives personnelles que j'ai nommées "Tolle, lege !".

couverture du portfolio, "LE TOUCHER DE LA DELIVRANCE" de Denis Protéor, Editions Chez Higgins, Paris, 2007


A 12 ans, mon intérêt pour la chimie allait grandissant. Voyant cela mon père décida de prendre les choses au sérieux et m'emmena dans un entrepôt où toutes les officines de la région parisienne s'approvisionnaient. J'avais préparé une liste de mes fournitures. Des hommes en blouse blanche allaient et venaient. Et dans des cartons ils mirent éprouvettes, fioles, produits, ce qui constitua mon premier laboratoire, dont cette bouteille de tétrachlorure de carbone que j'ai ensuite gardée longtemps pour finalement la photographier.

PRESENTATION DE DENIS PROTEOR A LA FACULTE DES BEAUX-ARTS DE TIMISOARA, ROUMANIE, 2006


Denis Protéor vit et travaille à Paris. Chimiste de formation, il commence ses travaux dans le domaine artistique vers 1989 et ne commence à les divulguer qu’en 2000. Se définissant moins comme un photographe que comme un investigateur, les médiums artistiques ne sont pas pour lui des techniques, mais « des effluves de l'esprit, qui se sont solidifiées pour des organes imparfaits, dont le devoir est de se rapprocher de la grâce même si, pour ce faire, il faut en passer par des leçons de ténèbres ». Son ambition quant à la diffusion de son travail est d’apporter des éléments nouveaux qui provoquent des failles et des incertitudes, préparation à la Transfiguration.
En 2001, les éditions Marval publient son premier livre "Parts pour l'âme-chaudron", un volume "monumental" de 500 photographies couleurs qui se veut "une fresque du Vivant qui de son enchantement n'élude pas l'épouvante".
En 2005 le Centre de la Photographie de Genève lui consacre une exposition qu'il nomme "Tri desTournis".
« Né dans un avion et formé comme un chimiste qui ne croit pas à une chimie externe mais à la construction volontaire de la personnalité et à l'exercice d'une puissance personnelle, c'est dans le Mystère que je m'ébats avec le but de compléter mon être avant de refaire le voyage de la pierre.
En ce moment, je loge et opère à Paris mais la géographie des structures ne m'intéresse qu'à la condition de me fournir mes rations de matière vivante. Je crois plutôt que je suis né dans la Forêt et dans des espaces mentaux que j'ai traversés. » (Denis Protéor, mars 2006).
Bernard Gerboud, commissaire de l'exposition et du festival "Surexpositions".

LA VITESSE EST SALUTAIRE ET LA PROMENADE NE PEUT PAS NE PAS ETRE


"CODIFIED" : it's not easy to translate Denis Proteor's words


ART PRESS, Richard Leydier, april 2005


I first got to know Denis Proteor's work in 2001 when we were putting to bed a special issue of art press about "representing horror". His book "Parts pour l'âme chaudron" (Edition Marval) had arrived too late for me to include it in that rather singular publication. I couldn't get the pictures out of my mind. I didn't understand the meaning of these justapositions of magnificient flowers, mushrooms, wet genitalia, dead leaves and bodies cut up in the forensic lab. His photos of corpes are very different from the ones by Andres Serrano or by Diana Merchener, which convey a certain affection de circonstance for their subjects. There's none of that in Proteor. A first look finds no spirituality, no humanism, maybe just raw "reality": death as something organic and ineluctable ?


Meeting the artist brought me some enlightment, and opened the dooor to a huge and highly codified world : 2001, Proteor estimated his photographic output at over a millon images, to which must be added hundreds of hours of audio and video recordings, countless manuscrpts, drawings, paintings and sculptures. A genuine archive is piled up along the walls of his small appartment in Paris's eighteenth arrondissement. I also found out that the areas of investigation were much more numerous than I had imagined. Furthermore, I soon realized that I would need to "learn" the highly personnal vocabulary with which the artist conjures up a world all about Etat second (altered states), Enchantement (delightness), Energumènes (firebrands), Complicités (female partners) and Delivrance (free spirit).

LE DESSIN, 3


LE DESSIN, 2


SE DEMASQUER AVEC JOIE

SE DEMASQUER AVEC JOIE