jeudi 28 juin 2007

LE MAILLAGE

Le TRI DES TOURNIS est à
http://proteordenis.blogspace.fr

Le GOUT DE LA DELIVRANCE est à
http://proteor.blogzoom.fr

LA CRYPTE DE L'ANONYMAT est à
http://proteor.artblog.fr

samedi 23 juin 2007

DANS LA LISTE

Ecriture
Céremonie
Féerie
Enchantement
Cadavre
Offrande
Nudité
Fleur
Arbre
Complicités
Euphorie
Secrets
Animaux
Naissance et mort des animaux
Traitement des déchets

La brouette du zoo ambulant


lundi 18 juin 2007

LES COMBINAISONS, 5

Etrangeté
Photographie
Etat second
Investigateur
Forêt
Mystère
Ecriture
Céremonie
Féerie
Enchantement
Cadavre
Offrande
Nudité
Fleur
Arbre
Complicités
Euphorie
Secrets
Animaux
Naissance et mort des animaux
Traitement des déchets

UNE PISTE, 2


UNE PISTE, 1


DANS LA FORET


samedi 16 juin 2007

SENS DE LA VISITE


ici c'est



des extraits de la musique des cérémonies se trouvent à



des renseignements complémentaires sont à


et


et


vendredi 15 juin 2007

Le goût de la bataille


Etre plus qu'un corps. Armer son envie. Tenir bon. Avoir le sens de la justice. Et avoir le sens de la prémonition.

"DIS-MOI CE QUE JE TE FAIS"


enregistrer la sortie hors de soi


Toutes les Complicités des cérémonies auxquelles j'ai demandées d'écrire se sont exprimées avec une candeur (à garder pour moi) mais sans subtilité ni force, deux éléments présents pendant l'activité cérémonielle, et celle-ci probablement si bien vécue qu'ils restent en elle.

les triomphes complétent l'être


le lieu mieux que l'être


UNE DES LISTES DU NOMBRE DE QUESTIONS PROPRE A UNE INVESTIGATION

Ivresse-savante
Ame sauvage
Enregistrement vidéo
Cérémonies
Fulguration
Dessin pour tout
Contes
Accrochages avec état second
Expositions cérémonielles
Forêts
Foudre profonde
Eaux et cieux
La Crypte de l'Anonymat
Musée de la justice et de l'injustice
Musée de la prostitution pour tous
Musée du corps de l'écrit dit
Musée de la cage
Les Enigmes de la représentation morale
Tri des Tournis
Mises bas
Les sortilèges de la domestication

ECRIRE ET PENETRER

Je filme et je pénétre Amandine. Je nous filme dans un miroir. Et j'ai photographié la vidéo. Le temps a passé. Amandine est je ne sais où. De la photographie à la vidéo, au miroir, à cet après-midi-là et à cette page sur Internet... Ce serait bien volage si (merci à mon armée de spectres !) il n'y avait le corpus de l'oeuvre-créature. Amandine ne serait rien (et d'ailleurs toutes les autres aussi) s'il ne se trouvait pas mes années dans les forêts, les morgues, les cliniques vétérinaires, les sites de traitements de déchets, les hôpitaux psychiatriques, les écoles maternelles et primaires et... tous ces studios et studettes de jeunes filles. Et paralléllement les milliers d'objets engendrés par l'oeuvre-créature (dessins, photos, vidéos, moulages, enregistrements de mon langage musical, etc.) gardés par mes archives personnelles que j'ai nommées "Tolle, lege !".

couverture du portfolio, "LE TOUCHER DE LA DELIVRANCE" de Denis Protéor, Editions Chez Higgins, Paris, 2007


A 12 ans, mon intérêt pour la chimie allait grandissant. Voyant cela mon père décida de prendre les choses au sérieux et m'emmena dans un entrepôt où toutes les officines de la région parisienne s'approvisionnaient. J'avais préparé une liste de mes fournitures. Des hommes en blouse blanche allaient et venaient. Et dans des cartons ils mirent éprouvettes, fioles, produits, ce qui constitua mon premier laboratoire, dont cette bouteille de tétrachlorure de carbone que j'ai ensuite gardée longtemps pour finalement la photographier.

PRESENTATION DE DENIS PROTEOR A LA FACULTE DES BEAUX-ARTS DE TIMISOARA, ROUMANIE, 2006


Denis Protéor vit et travaille à Paris. Chimiste de formation, il commence ses travaux dans le domaine artistique vers 1989 et ne commence à les divulguer qu’en 2000. Se définissant moins comme un photographe que comme un investigateur, les médiums artistiques ne sont pas pour lui des techniques, mais « des effluves de l'esprit, qui se sont solidifiées pour des organes imparfaits, dont le devoir est de se rapprocher de la grâce même si, pour ce faire, il faut en passer par des leçons de ténèbres ». Son ambition quant à la diffusion de son travail est d’apporter des éléments nouveaux qui provoquent des failles et des incertitudes, préparation à la Transfiguration.
En 2001, les éditions Marval publient son premier livre "Parts pour l'âme-chaudron", un volume "monumental" de 500 photographies couleurs qui se veut "une fresque du Vivant qui de son enchantement n'élude pas l'épouvante".
En 2005 le Centre de la Photographie de Genève lui consacre une exposition qu'il nomme "Tri desTournis".
« Né dans un avion et formé comme un chimiste qui ne croit pas à une chimie externe mais à la construction volontaire de la personnalité et à l'exercice d'une puissance personnelle, c'est dans le Mystère que je m'ébats avec le but de compléter mon être avant de refaire le voyage de la pierre.
En ce moment, je loge et opère à Paris mais la géographie des structures ne m'intéresse qu'à la condition de me fournir mes rations de matière vivante. Je crois plutôt que je suis né dans la Forêt et dans des espaces mentaux que j'ai traversés. » (Denis Protéor, mars 2006).
Bernard Gerboud, commissaire de l'exposition et du festival "Surexpositions".

LA VITESSE EST SALUTAIRE ET LA PROMENADE NE PEUT PAS NE PAS ETRE


"CODIFIED" : it's not easy to translate Denis Proteor's words


ART PRESS, Richard Leydier, april 2005


I first got to know Denis Proteor's work in 2001 when we were putting to bed a special issue of art press about "representing horror". His book "Parts pour l'âme chaudron" (Edition Marval) had arrived too late for me to include it in that rather singular publication. I couldn't get the pictures out of my mind. I didn't understand the meaning of these justapositions of magnificient flowers, mushrooms, wet genitalia, dead leaves and bodies cut up in the forensic lab. His photos of corpes are very different from the ones by Andres Serrano or by Diana Merchener, which convey a certain affection de circonstance for their subjects. There's none of that in Proteor. A first look finds no spirituality, no humanism, maybe just raw "reality": death as something organic and ineluctable ?


Meeting the artist brought me some enlightment, and opened the dooor to a huge and highly codified world : 2001, Proteor estimated his photographic output at over a millon images, to which must be added hundreds of hours of audio and video recordings, countless manuscrpts, drawings, paintings and sculptures. A genuine archive is piled up along the walls of his small appartment in Paris's eighteenth arrondissement. I also found out that the areas of investigation were much more numerous than I had imagined. Furthermore, I soon realized that I would need to "learn" the highly personnal vocabulary with which the artist conjures up a world all about Etat second (altered states), Enchantement (delightness), Energumènes (firebrands), Complicités (female partners) and Delivrance (free spirit).

LE DESSIN, 3


LE DESSIN, 2


LE DESSIN


enregistrer la longue enquête, 2


enregistrer la longue enquête


enregistrer la félicité


enregistrer les cérémonies, 3


jeudi 14 juin 2007

la sortie hors de soi


7. mon âme d’enfant côtoie mon âme en feu +effacer et la place = contre-balancement + enivrer et trier8. enivrer et effacer + la partie de mes archives que je veux pas divulguer = celle qui est de plus en plus nue à chaque fois + enivrer et emplacement9. ne pas s’habituer à l’existence + enivrer et déplacement = mon petit flambeau + enivrer et la place10. emplacement et déplacement + la fausse muse = j’insuffle si je suis stupéfait + emplacement et empilement11. et il faut de la grandeur + emplacement et la place = déplacement et empilement + l’incandescence perdure en l’absence de l’Ivresse12. déplacement et la place + l’Ivresse alimente l’Incandescence = empilement et la place13. fou rire + trier et emplacement = ne jamais être larmoyant dans l’Adoration + trier et déplacement

l'équation


Le gardien des dépouilles +
Les lois de la combinaison +
Collecteur des défroques d'enfant
=
Rhabilleurs +
Traitement d'altération du vieillissement +
Le tourment +
L'autochimie

Le départ n’est pas un jeu même si j’ai trouvé beaucoup de « partenaires de jeu » pour mon enquête! Le déclenchement est un drame : que faire de toute cette nudité têtue et de ses images couleur chair maintenant que l’Offrande (celle, la vraie, de la vastitude s’opposant au Vide pour faire mouvement) doit compter avec la pollution, les pollueurs, les polluants, sérieusement, sans plaisanterie de rire-pet, calmement mais avec l’usage de la griffe rétractile de l’investigation conquérante? Des souvenirs de rituels, des insolences, des remerciements, de l’animalité, un espoir de transfiguration, des conflits me sont venus en aide et l’Autre-Nue a pris forme quand la Nue est devenue l’Offerte uniquement pour ne pas en rester là!

les oiseaux rares


mercredi 13 juin 2007

L'ETRANGETE



LES COMPAGNONS DE LA JOIE

GRADES DES COMPAGNONS DE LA JOIE :
- prétendant
- spectateur
- lecteur
- garde

Ces grades auxquels chacun a droit entre la loi du spectacle et le sens de l’épouvante conduiront sur le chemin suivant (au sein du théâtre sus-nommé) :- représentation- interprétation- transfiguration- configuration
auxquelles seront recombinés les quatre grades.

8. En détail:

LE PRÉTENDANT
Le prétendant tourne autour du pot tout en faisant preuve d’un certain courage quoiqu’il ne comprenne pas que l’harmonisation n’est pas un état mais une action, celle-ci ressemblant au plus grand des désordres. Le Cadavre fait donc partie de l’harmonisation. Il est probable que le prétendant au théâtre des Cadavres et des Dépouilles a l’intuition d’une telle situation. Il se peut aussi qu’il se dise d’une manière prosaïque (et profane) « J’ai payé, alors je peux voir. » Le Maître de l’Epouvante peut lui répondre sans attendre « Vous prétendez vouloir voir des Cadavres? Comme dans un film à effets spéciaux? Comme chez Monsieur Grand guignol? Sachez d’abord que les voir ne vous met nullement à l’abri de les appréhender. Regarder les Cadavres c’est les approcher. Il y a équivalence de risque entre s’arrêter devant des images fixes du domaine cadavérique et entrer à pas de Loup dans une Morgue. Pourtant que vous propose ce théâtre ? Seulement des « Cadavres naturels et légaux », non pas des assassinés, des victimes de complots tortueux, des acteurs d’histoires aussi fantasmatiques que des faits divers. Non, les Cadavres présentés ici sont issus de la vieillesse ou d’une maladie « raisonnable » pour le genre humain, d’accidents de la route. Peut-être comptent-ils parmi leurs rangs un ou deux suicides et c’est le bout du monde. Cependant que vous obtiendrez, malgré cette première déception due à une plongée (ou un retour) dans le Grand Anonymat, une source, et le mouvement de la source. En effet le Cadavre n’a pas besoin d’énumération du catalogue des rites mortuaires pour être lui-même. Il n’est pas flou. Vous savez déjà qu’il est loin d’être toute la Mort. Il incarne un lieu (distance et force d’inertie comprises), une limite, un garde-fou, lui le soi-disant désincarné. Démembré, cuit, distribué, avalé, incinéré, laissé à l’eau sans frontière, enterré, exposé en monument, porté aux nues par des fanfaronnades architecturales sont anecdotiques, pratiques. Je veux vous faire considérer le Cadavre dans son simple appareil, étendu sur le dos, la tête bien calée, protégé de la décomposition par le froid, caché du regard des proches en souffrance à la Morgue avec son langage de l’immobilité. C’est largement suffisant pour en saisir l’étendue de son rôle de question cruciale. Il attend parmi nous. Il offre une clé du Mystère lors d’un délai assez court avant de disparaître définitivement. La chambre froide s’impose comme la chambre ardente de ce nu en son drap propre, sa dernière fortune et le début d’égards inaliénables qui lui sont dus. Mais voilà, cher Prétendant, que vous vous avancez au grade de Spectateur si vous êtes toujours dans la salle du théâtre des Cadavres et des Dépouilles. »

LE SPECTATEUR
Le Maître de l’Epouvante reprend son boniment décidément intarissable (seul le Maître de Cérémonie peut lui couper le sifflet) « Vous n’êtes plus un prétendant frileux, amateur de fariboles des noueuses d’aiguillettes et confondant encore le Livre des Morts (Totenbuch) avec un grimoire de conjurations et de sortilèges. Vous vous apprêtez à entrer dans la peau d’un spectateur. Quel spectacle! Des macchabées ou des clients, des décharnés nus, des vieillards éclatants de justesse, des sans-noms solidifiant le mouvement et la courbe, abscisse et ordonnée, incarnation-désincarnation, des figures emblématiques se suffisent à elle-même, et le décor! Il fait frémir! Des murs, des tables métalliques, des portes, aucune fenêtre, des luminescences, des faces indistinctes, des postures quasi colossales, des bouches sclérosant la pneumatologie, des mains signant le pacte en leur jointure entre les Morts et les Vivants, l’Enrevoir : rendre justice et trembler, vous y êtes, vous êtes Spectateur. Vous refusez la neutralité. Vous regardez de tous vos yeux des êtres qui n’en ont plus (ils ont fondu ou ont été prélevés) et ces êtres vous retournent la politesse. Les Cadavres ont les yeux partout. Ils veillent comme la masse qui entraîne la gravitation. Ils mesurent comme la mise-en-place des images fixes présentées (nous le certifions, le Maître de Cérémonie et moi-même) pour dégager des premiers pas contemplatifs jusqu’au cheminement investigatoire le sens de l’épouvante. Avant cela le Spectateur s’occupe de la prise en charge des données sacrées par le Cadavre. Car être insolent avec la mort et le péril c’est convenu tandis qu’être insolent avec le Cadavre cela ne se peut pas. Ainsi que vois-je! Le Spectateur ne patiente guère avec les représentations cadavériques. Il a le feu quelque part. Il ne promène pas son regard sur l’intégralité de l’image fixe. Il fuit par l’escalier dérobé de la roue. Il mange à la table de la secte. Il s’est payé un beau livre. Il rentre chez lui. Courage, nudité, Guerrier Nu sont granitiques et vont percer les défenses de papier du Spectateur. Quelle armada pour un combat de tous les jours et de chaque nuit! Me permettez-vous une musique? Des sonorités avec des rythmiques infatigables, le cas échéant musculaires. Le Spectateur entend-t-il ces airs? Je les lui conseille car bientôt il sera laissé seul à seul avec les Cadavres qui pratiquent couramment les silences des navires chavirant sur des tempêtes inaudibles. En fait, cher Spectateur, n’est-ce pas là notre intention commune au Maître de Cérémonie et à moi-même : vous laisser seul avec la fausse immobilité d’une figure cadavérique qui a les possibilités de la marée. Vous êtes maintenant bien loin du mauvais sort, de l'augure, de l’obscénité, de la révulsion sinon vous ne pourrez jamais avoir entre les mains le rôle et le grade de Lecteur du Nu-Contraire parce que nous, le Maître de Cérémonie et moi-même, ne pouvons pas passer notre temps et votre temps de lecture (seul réel maître à bord) à encourager le Lecteur qui est en vous, Spectateur, à poursuivre sa propre investigation dans le style libéré des préjugés. Ce n’est pas notre sujet. Quel est-il? « Quel est la place du Cadavre? » Par conséquent placement s’accompagne d’action ou même de pouvoir. Quels sont-ils? Spectateur des données sacrées (rendre justice et sens de l’épouvante) portées par le Cadavre, avancez s’il vous plaît, d’un rang pour que vos yeux ne se fatiguent point à la lecture. »

LE LECTEUR
« Je passe maintenant la parole à mon distingué confrère et ami du théâtre des Cadavres et des Dépouilles, le Maître de Cérémonie. »
Le Maître de Cérémonie : « Merci. Si le grade de spectateur éloigne de la neutralité par rapport aux agissements implicites du Cadavre, celui de Lecteur pour les Compagnons de la Joie s’approche à grand pas du Guerrier Nu. Comment! J’en vois parmi vous qui écarquillent de grandes mirettes, mon distingué confrère et ami aurait-il omis de vous signaler le grade essentiel de Guerrier Nu? Bon. Grâce au Cadavre emblématique Prétendant, Spectateur et Lecteur, vous vous êtes déjà aperçu que l’anonymat n’est pas incompatible avec la lumière. La nudité non plus. Au contraire un nu dans le noir déclenche le comique. Nous aimons rire mais pas quand il s’agit du pet d’un condamné à mort. Et rire avec le nu anonymement délicieux, une perfection reptilienne! Quant au rire du triomphe c’est le Guerrier Nu qui l’a. Savoir combattre nu permet d’affronter n’importe quel ennemi. J’entends des voix qui s’élèvent en vous, cher Lecteur, questionnant : si Guerrier Nu il se trouve, le Cadavre ne se retrouve-t-il pas parfois dans la position de l’Ennemi Honorable? Par une propension à ne distinguer que des vertus en notre immense compagnon qui sait provoquer tremblement et enchantement ou désenchantement je serais d’avis de répondre abrupt le pourpoint « Que nenni! », cependant remarquons que des dangers persistent à l’approche du Cadavre. Il est préjudiciable de se situer près d’un Cadavre qui ne soit pas une Dépouille (c’est-à-dire le Cadavre d’un proche plus que celui d’autrui). Il n’est pas de bonne réputation de se vanter de côtoyer les Cadavres, de les toucher, d’en rapporter les images fixes. Il est suspect d’en déclarer un intérêt particulier. Celui qui fait fi de ses embûches à une investigation correcte de son propre chef a l’étoffe d’un Guerrier Nu. Mais, Lecteur, nous reparlerons de grade presque à part des Compagnons de la Joie. Pour l’heure, qui êtes-vous Lecteur des images fixes de Nus-Contraires? Lecteurs de l’intouchable et heureusement pas du Necronomicon. Alors imaginez avec nous des archives sans un cimetière. Nous étalons avec vous leur contenu : Nous disposons selon un certain ordonnancement les images fixes récoltées à la Morgue. Ne montrer aucune opération ni écoulement ni dommage ni de gros plans sur les parties génitales et restituer l’anonymat inhérent au Cadavre accompagné d’une lumière dirigée et de ses phénomènes. Représentation de l’œil inutile. Langages de la bouche, des mains et des pieds. Définition des surfaces épidermiques. Statures. Postures de blason. Avec ces renseignements alphabétiques, Lecteur, vous ne pouvez pas avoir l’illusion d’affronter le deuil en tant que duel. Ni le deuil du sens. Cela est de l’ordre de la Dépouille, et le Guerrier Nu (grade parfois, figure d’autres fois) détient sa part dans cette partie de notre théâtre. Que vous sert ainsi, Lecteur, de lire des images fixes de Nus-Contraires si l’épreuve de la disparition est au fond laissée à l’énigmatique Guerrier Nu? Il vous sert d’aborder de plein pied sur les rivages de l’effacement et du recommencement dont le Cadavre renvoie les reflets à travers le mouvement incarnation-désincarnation qu’il porte à vau-l’eau. Aborder avec les cartes de l’interprétation et de la transfiguration. La lecture évite le sabordage, nous en sommes convaincus. Et quand l’intention est aussi saine transfigurer engage à commencer de nouveau donc à effacer. Nous précisons cette définition de l’effacement pour que l’esprit de Lecteur ne soit pas le béni oui-oui de la masse du Cadavre mais son garde. »

GARDE
« C’est venu comme une fusée! Est-ce le grade final des Compagnons de la Joie du théâtre du Cadavre et de la Dépouille? Croyez-vous, cher Garde. Notre but premier, vous souvenez-vous, n’est-il pas de vous laisser seul avec le Grand Anonymat, la nudité et la contrariété du Cadavre? Si fait. Pourtant la solitude promise et suprême ne s’octroie pas de suite ni sans la disparition du Maître de l’Epouvante et du Maître de Cérémonie que je suis. « Garde »! Le beau rôle! Garder quoi? Retournez-vous sur le Cadavre : il est le Garde. Et le lieu et la limite. Le Maître de l’Epouvante n’en touchait un mot encore hier « Passer une certaine limite et plus aucun frein n’est rendu possible. » Contre cette rançon de l’isolement de la virilité par rapport à l’erreur, le Cadavre montre qu’il faut se situer en-deça de la limite fatidique de l’harmonisation. Le Cadavre a créé la porte du cimetière (quelle que soit la forme de celui-ci) à partir de laquelle toute spéculation chaleureuse est rendue apte au service. Si bien que vous avez le droit, Garde, de vous demander ce que votre grade après Prétendant, Spectateur et Lecteur vous apporte en plus : vous pouvez regarder derrière la porte, Garde. La mystérieuse configuration vous invite puisque le maître de l’Epouvante et moi-même disparaissons sur l’instant. »

LE CONTE

UN OISEAU NOIR AU-DESSUSDES NUAGES

Une fois arrivé en haut (ou presque en haut) le Cryptide s’immobilisa sur une pente. Il ne savait pas encore qu’un Oiseau Noir de sa propre peur volerait au-dessus des nuages. Mais de quelle peur était-il question, Cryptide !

Cryptide grimpe avec le Vide car grimper est cela, être accompagné par le Vide fidèlement, sans histoire ni bavardage. Et la pente glisse, Cryptide !
Il te sera dit plus tard que le lieu ne cache pas ses dangers. Combien de Mousses, de Champignons, de fils d’Araignée, de cheveux d’Ange, de Fourmilière éteintes ou endormies (espères-tu, Cryptide).

Le Cryptide s’arrêta oblique, une jambe raidie contre la pente et la neige. Alors la chaussure rassurante, le muscle amical cédèrent et le Cryptide glissa. Il lui sembla entendre le brame d’un Cerf et, comme emmenant le silence, un Oiseau Noir de grande envergure traversa l’horizon proche du Cryptide qui descendait.

Es-tu immobile, Cryptide! Un petit Arbre, attrape-le. Ouvre ta main, déploie tes doigts et saisis les branches de l’Arbuste. La neige est douce, ne heurte pas. Ne suis plus des yeux l’Oiseau Noir.
Le Cryptide se rattrapa et maintenant il avait peur.

LES COMBINAISONS

Septième journée.
Depuis deux jours, j’enregistre les variations de la lumière, les champignons aux formes de coraux, de bois de Cerf, les fourmilières de plus en plus haut … Et que d’étoiles ! Des apiculteurs me disent « A force d’être dehors, nous voyons de drôles d’Insectes ! »
LE CAPITAINE DE PESTE :

Suivre les Chevreuils et les Hermines ! Le souffle grandit aussi. Les pentes, le risque donnent des retours en arrière : ce danger, a-t-il de la valeur ? Faire un tour dans les grottes hérissées de fistuleuses, éclairées par le bouillonnement d’une résurgence. Je suis celui qui goutte en danger. Celui qui n’attend pas le danger, voulant se promener sans forcer, contempler, point observer. Et j’en arrive à la conclusion « contempler en danger »… Buses, Taupes, Corbeaux, Becs-croisés…
ON-LE-BON :

La montagne a rosi.
hibernation et estivation + (10 puissance 10 puissance 76 siècles) = passer de la terre à l'air + ( sons X horloges X fermentations)

LA TOUR SANS VENIN

A la sortie d’une grotte où des enfants s’étaient perdus pour se couvrir de cendres, la nuit se trouva venue.
Les enfants ne voulant pas rentrer, ils s’en allèrent plus loin jusqu’aux tournants successifs qui finissent par donner la nausée. Nous avons mal au ventre, dit l’un pour tous. Il fait froid et il nous fait voir des Animaux.
Autant sous la terre la journée leur avait paru courte autant marcher depuis si longtemps avait annulé le peu de temps qui restait. Allons-nous mourir, demanda l’un. Les autres le regardèrent au milieu du silence des monts. D’un coup l’un des leurs entonna la description du schéma de la fonte, du dépoussiéreur, des gaz utilisés, du haut-fourneau avec la fidélité d’un enfant qui éclaire une mappemonde à l’aide d’une lampe de poche pour simuler le soleil. Chacun se mit à rire et, contrairement à ce qui est admis, l’écho ne fut guère présent envers la grâce du rire de ces enfants perdus car dans un espace illimité par l’ascension des directions le son semble écrasé par le Vide.

mardi 12 juin 2007


( le vent X 400 sons de base pour la voix humaine) + la Forêt pleine de neige = admiration de la splendeur animale + ni début ni fin

DENIS PROTEOR December 22, 2004 Hello Joerg, Therefore the title of my exposure to the Photographic Center of Geneva in May 2005 is: "TRI OF the TOURNIS" This title is also that of the one of my manuscripts which I finish. With regard to the fixing I think obviously of my combinations of images and (since my exposure to the Dutch Institute) of the different formats. Thus laid out my photographs go more in the direction of the "internal language of logic" than I want to develop to show my work. I will need a visualization of the gallery (a number of walls, measurements). Being given that I expose each time of new photographs, it is possible that the Center has to finance pullings because many of my sights exist yet only with the state the negative ones or in the form of small sizes which one cannot expose (but I have indeed approximately a million of it), not having the means of making them draw. To "ArtPress" Richard Leydier and me let us prepare you scans (it is true that I have loathing to send pullings by the post office, if not it will be by dispach rider). Richard photographed my exposures in Paris to prepare his text which will be available in April. In connection with the continuations of these two exposures of the month of the photograph: that of Heartgalerie is prolonged until at the beginning of 2005. Maintaining some words of explanation relating to the "SORTING OF the TOURNIS": Not I am not interested in all and yes I operated a great sorting in what I want to represent by photograph, video, text. As you perhaps guessed I seek to clarify the concept of purity. For me, only what is dubious is pure. What remains indefinable, the things which one will never know the origin, it is that the purity. To represent and show such a state of the birth of the forces and movements, I should be located fields where the giddiness is the direction first: the state second, the forest, the mortuary, the treatment plant of waste, the private clinic veterinary surgeon, etc. These fields corresponding according to some axes and certain footbridges which can be indicated by combinations. Well in you, Denis


« Je suis dans la position d’un explorateur qui a pour but d’être un homme-système.
Chaque médium (photo, écriture, vidéo, dessin, recherche sonore, etc.) me conduisant à un
niveau de la Réalité (je n’ai pas dit du Concret).
Je veux déceler par mon comportement et de tels outils les forces et les mouvements. Les
idées m’intéressent peu. D’ailleurs je crois que les problèmes existent en nombre limité,
les questions en nombre illimité.
Il en va des problèmes comme des domaines d’investigation que je choisis en fonction de
leur concentration en exactitudes : la Forêt, la Morgue hospitalière, la Clinique
vétérinaire, le Site de traitement du Déchet, etc. où s’agitent et croissent des
« genres foudroyants » : le Champignon, la Vilaine Folle, le Cadavre, le Monstre,
l’Energumène, l’Arbre, le Mendiant,…
Un domaine d’investigation a ses forces, ses mouvements, son nombre de questions.
L’homme-système, que je m’efforce d’être, les entrecroise pour écarter les références
culturelles et les repères sociaux, pour voir se profiler d’autres orages, pour créer des
failles, pour installer des incertitudes. Est pur ce qui incertain. Il se nourrit de
logique interne et constitue ses organes, sa substance.
Mon comportement est au coeur de mon activité. Je reste étrange. Je viens du Vertige.
J’apporte donc le Vertige et on ne doit pas me voir venir. J’ai plus de sens que de
sentiments. Voici pour une partie de mon intention secréte… Mais, comme on peut le dire
du hasard : le hasard est un secret et je suis sûr de mon secret. » DENIS PROTEOR

SE DEMASQUER AVEC JOIE

SE DEMASQUER AVEC JOIE